Date de parution: 2000

Auteurs: Sa Sainteté le Dalaï-Lama et Howard Cutler

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Critique

Comme toute chose, le bonheur est un art qui se pratique. J’ai bien apprécié lire ce livre qui, au moment de cette lecture, datait déjà de plus d’une vingtaine d’années. Curieusement, je trouvais que ça paraissait un peu dans le style d’écriture (en plus du fait que c’est une traduction d’un texte originalement en anglais).

Je crois qu’on peut s’entendre pour dire que le Dalaï-Lama est généralement reconnu comme étant un sage moderne pour tout ce qui touche aux notions de paix, de compassion, et bien-sûr de bonheur. Ce qui m’a surpris est à quel points ses enseignements semblent à première vue comme l’évidence-même. Prenons par exemple une de ses prises de conscience les plus centrales: “Le but de la vie, c’est le bonheur.” Comme le diraient probablement certaines personnes autour de moi, “tout le monde sait ça!” Et pourtant, plus je creusais dans ce livre, plus je commençais à percevoir qu’il y avait beaucoup de profondeur dans cette idée.

Nous sommes tous des humains sensibles. Nous souffrons tous à notre manière. Et nous voulons tous accéder au bonheur, parce que nous y avons tous droit. Si l’on souhaite vraiment vivre dans un monde où le bonheur règne, je crois que la première étape est de reconnaître que notre bonheur est lié au bonheur des autres. En aidant quelqu’un à atteindre son bonheur, je peux m’approcher du mien.

J’aime particulièrement l’idée bouddhiste selon laquelle le karma de notre vie est influencé par les actions posées dans des vies antérieures. En ce sens, quand il nous arrive de vivre des souffrances, à la question “pourquoi moi?”, dans le doute on pourra toujours répondre que ce sont nos actions passées qui nous suivent, de cette vie ou d’une ou plusieurs vies précédentes. On récolte ce que l’on sème, et il est de notre devoir d’apprendre la leçon que tente de nous apprendre la vie afin d’en briser le cycle.

Si la vision d’un peuple qui s’unit pour chanter Kumbaya semble irréaliste pour certains, je continue de croire que le secret du bonheur, il est là. Y travailler, c’est un choix accessible à tous.

Félix rating:
👍


⭐ Star quotes

  • (p. 28) Le but de la vie, c’est le bonheur.
  • (p. 31) “Rien que de me lever le matin, et de songer à ce que la journée va m’apporter, je suis enthousiaste. C’est l’état d’esprit, plus que les évènements extérieurs, qui détermine le bonheur.”
  • (p. 42) Le bonheur le plus élevé est celui que l’on atteint au stade de la Libération, quand la souffrance s’annule. C’est cela, le bonheur authentique et durable.
  • (p. 46) Un esprit, c’est là tout l’équipement dont nous avons besoin pour vivre un complet bonheur.
  • (p. 79) “Pratiquement tous les aspects de ma vie dépendent des autres. Ma précieuse autonomie est une complète illusion, un fantasme.”
  • (p. 83) La menace d’être séparé des autres constitue la peur la plus fondamentale de l’humanité.
  • (p. 119) La compassion est une richesse que l’on emporte toujours avec soi.
  • (p. 133) Se confronter aux problèmes plutôt que de les ignorer nous place en position de les aborder.
  • (p. 138) L’ignorance, le désir sans frein et l’aversion sont les racines de la souffrances, les trois poisons de l’esprit.
  • (p. 170) Quand celui en qui j’ai placé grand espoir me fait grand mal, puissé-je le tenir pour un guide suprême!
  • (p. 186) L’humain est prêt à toutes souffrances, tant qu’il peut y déceler un sens.
  • (p. 195) C’est mentalement que nous convertissons la douleur en souffrance. Pour la diminuer, il faut distinguier entre la douleur propre à la douleur et celle que nous créons rien qu’en y pensant.
  • (p. 239) L’humilité suppose tout d’abord une capacité de confrontation, de représailles, pour qu’ensuite intervienne au contraire la décision délibérée de n’en rien faire.
  • (p. 251) “Je n’ai pas à me soucier de passer pour un sot ou à me préoccuper de ce que les autres pensent de moi.”
  • (p. 253) S’il y a une solution, cela ne sert à rien de s’inquiéter. S’il n’y a pas de solution, s’inquiéter est tout aussi inutile.
  • (p. 279) Tout est matière à leçon.