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(Lecture 83) L’Intelligence émotionnelle
Année de parution: 1995
Auteur: Daniel Goleman
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Review
Voici un livre qui a figuré sur ma liste de lecture depuis plus d’un an. Selon mes recherches, il s’agit d’un véritable classique parmi les livres de psychologie populaire. J’avais très hâte de voir comment le livre allait être construit et de quoi il allait parler, compte tenu sa date de parution relativement lointaine (la psychologie est un domaine qui a avancé à toute vitesse depuis l’apparition de l’Internet).
De manière générale, je dirais que mes attentes ont été atteintes. Bien que je trouvais cette lecture parfois un peu aride, je dois souligner que la portée du sujet que Daniel Goleman a choisi pour son livre est extrêmement vaste. Le livre ouvre d’abord avec une explication mécanique, presque anatomique de comment se manifeste l’intelligence émotionnelle (ou son absence) dans le cerveau. On apprend comment le néocortex, l’amygdale et l’hippocampe du cerveau interagissent ensemble lors d’expériences à haute teneur émotionnelle. Le reste du livre visite différents milieux de vie où l’intelligence nous fait parfois défaut: le travail, l’école, le mariage, l’enfance, etc. Je considère l’œuvre très complète, considérant l’année de sa sortie. J’ai été particulièrement surpris en apprenant que ce livre n’est que la première partie d’une œuvre encore plus large sur l’intelligence émotionnelle. En effet, Goleman a publié un deuxième tome sur le sujet aussi volumineux que le premier portant plus spécifiquement sur les compétences personnelles et sociales.. Peut-être que j’y jetterai un coup d’œil un jour…
Bien que dans ce premier tome la majorité des sections portant sur l’intelligence émotionnelle appliquée traitent de la relation entre un parent et son enfant, je trouve que les leçons du livre s’appliquent aussi bien pour une relation patron-employé. En effet, il y a un enfant à l’intérieur de chacun de nous!
Félix rating:
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⭐ Star quotes
- (p. 7) Il est difficile de se mettre en colère pour des motifs valables et contre qui le mérite, au moment et durant le temps voulu.
- (p. 10) Intelligence émotionnelle: La maîtrise de soi, l’ardeur et la persévérance, et la faculté de s’inciter soi-même à l’action.
- (p. 11) À l’origine de toute pulsion se trouve un sentiment qui cherche à se traduire en acte.
- (p. 11) Quiconque est esclave de ses pulsions souffre d’une déficience morale.
- (p. 11) ⭐ Être insensible aux besoins ou au désespoir d’un autre, c’est ne pas savoir aimer.
- (p. 11) ⭐ Notre époque exige deux attitudes morales: la retenue et la compassion.
- (p. 12) Parce que nos circuits cérébraux sont d’une souplesse extraordinaire, tempérament n’est pas synonyme de destinée.
- (p. 23) Nous possédons deux esprits: l’un pense, l’autre ressent.
- (p. 28) Le néocortex apporte la capacité d’avoir des sentiments par rapport à nos sentiments.
- (p. 31, 33) L’amygdale est le siège de la mémoire affective; sans elle, la vie perd son sens. Elle réagit instantanément aux choses qu’on déteste, qu’on redoute, ou qui peuvent nous nuire.
- (p. 39) Les souvenirs fortement émotionnels peuvent aussi être de mauvais conseillers sur le moment.
- (p. 42) ⭐ Ce que l’on gagne en vitesse se perd en précision.
- (p. 54) ⭐ L’intelligence théorique ne prépare pas l’individu à affronter les épreuves de l’existence et à saisir les opportunités qui se présentent.
- (p. 63) Quiconque est aveugle à ce qu’il ressent est à la merci de ses sentiments.
- (p. 63) ⭐ Le contrôle de ses émotions – le fait d’être capable de remettre à plus tard la satisfaction de ses désirs et de réprimer ses pulsions – est la base de tout accomplissement.
- (p. 73) Somatiser: Confondre une douleur affective avec un mal physique
- (p. 73) Ne pas disposer de mots pour exprimer ses sentiments est comme ne pas avoir de sentiments.
- (p. 75) Pour rendre plus saines nos décisions personnelles, il faut être en accord avec nos propres sentiments.
- (p. 80) Les petits enfants en bonne santé psychologique se calment eux-mêmes en se traitant comme le font ceux qui prennent soin d’eux.
- (p. 80) On maîtrise peu ou pas le moment où l’on se laisse emporter par nos émotions, ou la nature de celles-ci. En revanche, on peu en limiter la durée.
- (p. 82) ⭐ La colère n’est jamais sans raison, mais c’est rarement la bonne raison.
- (p. 82, 84) Remâcher sa colère attise celle-ci, alors que changer de perspective éteint les flammes. La colère se nourrit d’elle-même.
- (p. 89) Laisser éclater sa colère est l’un des pires moyens pour se calmer. La personne finit par être plus en colère qu’avant.
- (p. 92) Les insomniaques sont des anxieux chroniques.
- (p. 95) En général, la tristesse est l’état d’esprit dont on s’efforce le plus de se libérer. C’est lorsqu’ils tentent de se défaire de leur mélancolie que les gens se montrent les plus inventifs.
- (p. 96) Dans la dépression profonde, la vie est paralysée; aucun nouveau commencement n’est possible.
- (p. 97) Il peut être extrêmement utile de réfléchir aux causes profondes d’une dépression, si cela conduit à des idées/actions permettant de modifier la situation. En revanche, se plonger passivement dans sa tristesse ne fait que l’aggraver.
- (p. 99, 100) Les individus déjà en proie à la dépression doivent fixer leur attention sur quelque chose de réjouissant et éviter de choisir une distraction risquant de plomber leur moral, comme un roman tragique ou un film triste. Les distractions brisent la chaîne des pensées qui alimentent la tristesse.
- (p. 101) Se gratifier d’un petit succès facile est une façon efficace de se remonter le moral, par exemple en s’acquittant d’une tâche que l’on remettait depuis longtemps.
- (p. 102) La dépression se nourrit de ruminations et de préoccupations centrées sur soi-même. Aider les autres et partager leur peine sont des moyens de s’en débarrasser. Ainsi, le bénévolat serait l’un des remèdes les plus efficaces contre la mélancolie.
- (p. 111) La capacité de retarder la satisfaction de ses pulsions détermine le succès de ce que l’on entreprend.
- (p. 112) L’intelligence émotionnelle est une métafaculté qui détermine dans quelle mesure l’individu saura tirer parti de ses capacités.
- (p. 113) Plus un individu est enclin à se faire du souci, moins il réussit dans ses études.
- (p. 114) Quand nous sommes préoccupés par la crainte de l’échec, notre attention est d’autant moins disponible pour rechercher les bonnes réponses.
- (p. 115) Lorsque nous sommes de bonne humeur, nous nous souvenons mieux des événements positifs. Cela nous incite davantage à nous lancer dans une entreprise légèrement risquée ou aventureuse.
- (p. 115) La mauvaise humeur donne à notre mémoire un tour négatif et nous incite ainsi à prendre des décisions timides, trop prudentes.
- (p. 115) L’espérance, c’est le fait de croire que l’on possède à la fois l’envie et les moyens d’atteindre les objectifs que l’on se fixe, quels qu’ils soient.
- (p. 115) Espérer, c’est refuser de céder à l’anxiété, de baisser les bras ou de déprimer quand on est confronté à des difficultés ou à des découvertes.
- (p. 118) L’optimisme, c’est la ferme conviction que, de façon générale et en dépit des revers et des déconvenues, les choses finissent par s’arranger.
- (p. 118) L’optimisme est payant pourvu qu’il reste réaliste. Un optimisme naïf peut être désastreux.
- (p. 118) L’optimiste considère qu’un échec est toujours dû à quelque chose qui peut être modifié de sorte à réussir le coup suivant. Les pessimistes se reprochent leur échec et l’attribuent à un trait de caractère non modifiable.
- (p. 119) ⭐ C’est la combinaison d’un talent raisonnable et de la ténacité qui est la clé du succès.
- (p. 123) La fluidité (“flow state”) apparaît dans une zone délicate délimitée par l’ennui et l’anxiété.
- (p. 126) Les élèves qui réussissent à l’école sont plus souvent attirés par l’étude parce que celle-ci leur permet d’atteindre l’état de fluidité (“flow state”).
- (p. 128) L’empathie repose sur la conscience de soi; plus nous sommes sensibles à nous propres émotions, mieux nous réussissons à déchiffrer celle des autres.
- (p. 133) Ce qui détermine comment les enfants, devenus adultes, envisagent les relations affectives avec leurs proches est la répétition d’innombrables instants d’harmonie ou de déphasage avec leurs parents.
- (p. 134) ⭐ Si l’on se contente d’imiter un bébé, cela veut simplement dire que l’on sait ce qu’il a fait, pas ce qu’il éprouve. Pour lui faire comprendre que l’on sait ce qu’il ressent, il faut exprimer soi-même d’une autre manière les sentiments de l’enfant. Celui-ci sait alors qu’il a été compris.
- (p. 149) Pour être réceptif aux autres il faut un minimum de calme intérieur.
- (p. 150) En matière d’éducation des sentiments, les émotions sont à la fois le moyen et le message.
- (p. 150) Si le parent se montre sévère, exigeant et froid lorsqu’il dit à son enfant de “sourire et de dire merci”, l’enfant risque d’en tirer une toute autre leçon.
- (p. 152) Les personnes capables d’aider les autres à apaiser leurs soucis possèdent une marchandise sociale très prisée: c’est vers elles que l’on se tourne dans les moments difficiles.
- (p. 153) Lors d’une interaction entre deux personnes, le transfert de l’humeur va de l’individu le plus expressif vers l’individu le plus passif.
- (p. 154) Que les gens se sentent optimistes ou abattus, plus leur interaction est physiquement synchronisée, plus leurs humeurs deviendront similaires.
- (p. 154) Un niveau élevé de synchronie signifie que les personnes concernées s’apprécient.
- (p. 154) ⭐ ⭐ L’efficacité des rapports interpersonnels tient en partie à l’adresse dont les gens font preuve pour établir une synchronie émotionnelle.
- (p. 154, 155) ⭐ Donner le la émotionnel d’une interaction est un signe de domination à un niveau profond, intime: c’est être capable de gouverner l’état émotionnel de l’autre. La domination émotionnelle est au cœur de l’influence.
- (p. 156) Les composants de l’intelligence interpersonnelle:
- L’aptitude à organiser des groupes
- La capacité à négocier des solutions (permet de prévenir les conflits ou de les résoudre)
- La capacité à établir des relations personnelles: éprouver de l’empathie et communiquer
- La capacité d’analyse sociale: percevoir les sentiments, les motivations et les préoccupations des autres
- (p. 159) ⭐ Les bases de la civilité:
- Parler de manière directe aux autres quand ils s’adressent à nous
- Aller vers les autres et ne pas toujours attendre qu’on vienne à soi
- Entretenir une conversation et ne pas se contenter de répondre par oui ou par non
- Exprimer de la gratitude
- Céder aimablement le passage
- Attendre que les autres se soient servis avant de se servir soi-même
- Remercier
- Dire “s’il vous plaît”
- Partager
- (p. 160) Les gens qui ne connaissent pas les règles tacites de l’harmonie sociale sont non seulement incapables de la moindre subtilité sociale, mais aussi de bien réagir aux émotions des autres. Ils sèment le trouble dans leur sillage.
- (p. 161) Vous ne pouvez empêcher votre visage ou vos gestes d’exprimer vos sentiments, ni dissimuler le ton de votre voix.
- (p. 163) Les péchés cardinaux menant à un rejet (c’est ce que
tentent de faire les enfants impopulaires dans le but d’attirer
l’attention):
- Le fait de vouloir prendre trop tôt la direction du jeu (ou de l’activité)
- Le fait de sortir du cadre de référence
- (p. 172) Les garçons se sentent menacés par tout ce qui risque de mettre en péril leur indépendance. Les filles craignent davantage une rupture de leurs liens.
- (p. 173) Pour les femmes, l’élément essentiel pour qu’une relation soit satisfaisante est qu’il y ait une “bonne communication” au sein du couple. Pour les épouses, “intimité” signifier discuter, surtout du couple lui-même.
- (p. 174) Les femmes sont plus sensibles à une expression de tristesse sur le visage d’un homme que ne le sont les hommes sur celui d’une femme. Il faut donc qu’une femme soit très triste pour qu’un homme y prête simplement attention et plus encore pour qu’il l’interroge sur la cause de son chagrin.
- (p. 174) ⭐
- Ce ne sont pas des questions spécifiques comme:
- la fréquence des rapports sexuels
- l’éducation des enfants
- les finances du ménage
- qui font qu’un mariage marche ou non. C’est plutôt la manière dont les époux débattent de ces questions sensibles qui est déterminante pour le destin d’un mariage.
- Ce ne sont pas des questions spécifiques comme:
- (p. 174) ⭐ ⭐ Le seul fait de se mettre d’accord sur la façon de gérer les désaccords est essentiel à la survie conjugale.
- (p. 176) Les critiques acerbes sont l’un des premiers signes que le couple est en danger.
- (p. 176) ⭐ Énonce spécifiquement ce qui te contrarie et mets en cause l’action de l’autre (et non sa personnalité) en exprimant les sentiments que cette action a suscités chez toi.
- (p. 177) Quand un mari manifeste régulièrement du mépris envers son épouse, celle-ci est davantage prédisposée à divers problèmes de santé.
- (p. 177) Lorsque le visage d’une femme exprime le dégoût au moins quatre fois durant une conversation de 15 minutes, c’est le signe que le couple risque fort de se séparer dans les quatre prochaines années.
- (p. 178) Le mur du silence est la défense ultime. Quand elle devient habituelle, cette attitude est dévastatrice pour le couple; elle supprime toute possibilité de régler les accords.
- (p. 185) Colère et mécontentement ne sont pas synonymes de critiques personnelles.
- (p. 185) ⭐ Les maris capables de rester avec leur femme quand elle est furieuse au lieu d’ignorer ses récriminations lui permettent de sentir écoutée et respectée. Une épouse veut que ses sentiments soient reconnus et respectés, même si son mari n’est pas de son avis.
- (p. 185) Les femmes ne doivent pas s’en prendre au caractère du mari, mais expliquer clairement en quoi telle ou telle action les contrarie.
- (p. 186) Le sentiment d’être entendu est précisément ce que cherche le conjoint contrarié, et un tel acte d’empathie est de nature à réduire la tension.
- (p. 187) Il n’y a pas d’intelligence émotionnelle sans une bonne gestion de ses pulsions.
- (p. 188) Si vous détectez durant une discussion que votre pouls est une dizaine de pulsations au-dessus de la normale, il est recommandé de s’isoler pendant une vingtaine de minutes pour se calmer avant de reprendre la discussion.
- (p. 188) ⭐ Convenir que l’un ou l’autre des conjoints pourra demander une “suspension de séance” dès que les premiers signes d’ébullition (submersion) font leur apparition est une bonne idée.
- (p. 188) Des pensées comme “Je n’en peux plus” ou “Je ne mérite pas qu’on me traite ainsi” sont caractéristiques de celui qui s’estime injustement accusé, se prend (“victime innocente” ou en proie à une “indignation légitime”). En s’emparant de ces pensées et en les mettant en question (au lieu de se sentir blessé par elles ou de s’emporter), l’individu commence à s’en libérer.
- (p. 190) L’idéal est d’écouter sans se tenir sur la défensive en étant attentif aux sentiments cachés derrière les paroles de l’autre.
- (p. 190) Méthode du miroir: Lorsque l’un des conjoints émet une doléance (plainte), l’autre la reformule en ses propres termes, en essayant de saisir non seulement la pensée, mais aussi les sentiments qui lui sont associés. Le fait d’être “reflété” avec exactitude procure non seulement le sentiment d’être compris, mais encore celui d’être en harmonie.
- (p. 190) L’explication en XYZ: “Quand tu as fait X, j’ai ressenti Y, et j’aurais préféré que tu fasses Z.”
- (p. 191) Au minimum, légitimer le point de vue de l’autre exige de montrer qu’on écoute et qu’on n’ignore pas les sentiments exprimés par l’autre, même si l’on n’est pas d’accord.
- (p. 193) Le manque d’intelligence émotionnelle dans le travail a un coût qui peut finir par compromettre l’existence de l’entreprise.
- (p. 194) Le stress rend les gens idiots.
- (p. 194) Diriger, ce n’est pas dominer, c’est savoir persuader les autres de travailler pour atteindre un but commun.
- (p. 194) Rien n’est plus important que le fait de savoir quels sont nos sentiments profonds quant à notre travail et quels changements pourraient le rendre plus satisfaisant.
- (p. 195) ⭐ La critique est l’une des tâches les plus importantes des dirigeants. Sans feed-back, l’individu ne sait pas ce que pensent ses supérieurs ou ses collègues, il ignore ce qu’on attend de lui, et les problèmes ne peuvent que s’aggraver avec le temps.
- (p. 196) La manière dont les critiques sont formulées et perçues par les gens est en grande partie ce qui fait qu’ils se sentent satisfaits ou non de leur travail.
- (p. 196) ⭐ Pour motiver quelqu’un, présentez les critiques comme des problèmes à résoudre.
- (p. 198) Si le patron ne dit pas ce qu’il pense rapidement, sa frustration s’accumule lentement. Un jour il finit par exploser. S’il avait formulé ses critiques plus tôt, l’employé aurait été en mesure de remédier au problème.
- (p. 198) Une critique habile est un des messages les plus utiles qu’un supérieur puisse émettre. Une bonne critique insiste sur ce que la personne a accompli et sur ce qu’elle peut encore accomplir. Elle doit indiquer un moyen de régler le problème, sinon le destinataire se sentira frustré, démoralisé et démotivé.
- (p. 199) ⭐ La croyance de base qui conduit à l’optimisme est que les revers ou les échecs résultent de circonstances que nous pouvons modifier.
- (p. 200) Quand vous recevez une critique, considérez-la comme une information précieuse qui vous permettra de vous améliorer, et non comme une attaque personnelle. Si l’expérience est trop éprouvante, il vaut mieux demander le report de la discussion, le temps de “digérer” les remarques et de se calmer un peu.
- (p. 202) Psychologiquement, le prix de la fidélité à un groupe est l’antipathie vouée à un autre.
- (p. 203) Les gens se souviennent plus aisément de ce qui renforce un stéréotype et ne tiennent pas compte de ce qui le met en question.
- (p. 205) Les stéréotypes s’effritent lorsque les gens œuvrent en commun sur un pied d’égalité pour réaliser un objectif commun.
- (p. 206) Avec la spécialisation de la connaissance, l’unité de travail passe de l’individu à l’équipe.
- (p. 207) ⭐ La clé d’un QI collectif élevé est l’harmonie sociale.
- (p. 209) Les meilleurs travaillent avec plus de facilité parce qu’ils consacrent du temps à cultiver de bonnes relations avec des gens dont ils pourront avoir besoin dans des moments critiques. Ils se donnent ainsi les moyens de créer instantanément une équipe ad hoc pour résoudre un problème ou surmonter un crise.
- (p. 209) L’organisation officielle du travail est conçue pour venir à bout des problèmes aisément prévisibles. Les réseaux informels de l’organisation opèrent en diagonale et en ellipse, enjambant les barrières pour que le travail s’accomplisse.
- (p. 210) ⭐ Les meilleurs éléments d’une organisation sont bien
souvent ceux qui sont étroitement connectés à tous les réseaux,
qu’ils soient:
- réseau de communication
- réseau d’expertise
- réseau de confiance
- (p. 212) Notre bien-être mental est en partie fondé sur l’illusion de notre invulnérabilité.
- (p. 216) Le stress supprime la résistance immunitaire dans le but d’économiser l’énergie afin d’affronter en priorité la situation d’urgence immédiate. Si le stress est intense et constant, la suppression peut devenir durable.
- (p. 218) La colère semble être l’émotion qui endommage le plus le cœur.
- (p. 221) L’empathie est un bon remède pour la colère.
- (p. 221) ⭐ La confiance est l’antidote de l’agressivité.
- (p. 230) ⭐ La relation qui tient le plus de place dans votre vie, celle avec les gens que vous voyez du matin au soir, est aussi la plus importante pour votre santé.
- (p. 232) Tous les cancéreux devraient participer à des groupes de discussion pour s’épancher auprès de gens qui comprennent leur peur, leur douleur et leur colère.
- (p. 236) ⭐ La compassion, c’est plus que du réconfort. C’est un bon médicament.
- (p. 244) ⭐ Les 7 composants liés à l’intelligence émotionnelle
qui sont à la base de la capacité d’apprendre:
- Confiance: Croire qu’on a plus de chances de réussir que d’échouer dans ce que l’on entreprend et les adultes/supérieurs vous aideront et vous conseilleront
- Intentionnalité: Croire qu’on a la capacité de produire un effet désiré
- Maîtrise de soi: Sentiment de contrôle intérieur
- Capacité d’entretenir des relations: Sentiment d’être compris et de comprendre les autres
- Aptitude à communiquer: Sentiment de confiance dans les autres et plaisir d’être lié aux autres, y compris les adultes/supérieurs
- Coopérativité: Trouver un juste équilibre entre ses besoins et ceux des autres dans les activités de groupe
- (p. 247) Le manque d’attention de la part des autres peut être plus dévastateur qu’un mauvais traitement.
- (p. 254) Les actes de violence sont plus pernicieux que les catastrophes naturelles. Les victimes de violence ont l’impression d’avoir été intentionnellement choisies comme cibles. Ce sentiment anéantit leur confiance dans les autres.
- (p. 256) Le PTSD entraîne un abaissement dangereux du seuil neuronal de déclenchement de l’alarme, qui conduit l’individu à réagir dans des circonstances ordinaires comme s’il s’agissait de situations critiques.
- (p. 257) C’est au moment où l’on a l’impression que sa vie est en danger et que l’on ne peut rien faire pour y échapper que commence la modification problématique du cerveau (PTSD).
- (p. 262) On peut guérir des traumatismes graves comme ceux à l’origine du PTSD. Le chemin de cette guérison passe par un réapprentissage.
- (p. 263) L’art, qui est un moyen d’expression de l’inconscient, permet d’accéder à l’image figée dans l’amygdale.
- (p. 264) L’expression artistique permet parfois aux enfants d’évoquer un moment d’horreur dont ils sont incapables de parler. Le simple fait de dessiner a une valeur thérapeutique; il amorce le processus de maîtrise du traumatisme.
- (p. 267) Les patients ont besoin de faire le deuil de la perte
provoquée par le trauma, qu’il s’agisse de:
- une blessure
- la mort d’un proche
- la fin d’une relation
- le regret de ne pas avoir fait le nécessaire pour sauver quelqu’un
- la confiance perdue en autrui
- (p. 280) En protégeant son petit enfant hypersensible contre tout ce qui pourrait le frustrer et le contrarier, la mère aggrave apparemment son manque d’assurance et aboutit à un résultat opposé à celui recherché.
- (p. 283) La psychothérapie est un réapprentissage émotionnel systématique.
- (p. 284) ⭐ Dans le domaine des émotions, une des choses les plus importantes c’est de savoir se consoler soi-même lorsqu’on a du chagrin.
- (p. 285) Les enfants sont plus à même de supprimer l’activité
stimulant l’amygdale (menant à une amélioration du comportement)
lorsque leurs parents:
- éduquent leurs émotions
- parlent de leurs sentiments en expliquant comment les comprendre
- ne s’érigent pas en juges et ne se montrent pas critiques
- les aident à résoudre leurs problèmes psychologiques
- ⭐ leur expliquent qu’il existe d’autres réactions possibles que la violence ou le repli sur soi
- (p. 297) Contrairement aux garçons, les adolescentes rebelles ne deviennent pas violentes; elles tombent enceintes.
- (p. 297) Les actes antisociaux d’un enfant de cinq ans pourraient bien être les prototypes de ceux que commettra l’adolescent délinquant.
- (p. 300) Chez les jeunes, les problèmes relationnels sont souvent à l’origine de la dépression.
- (p. 310) Certains obèses sont incapables de faire la différence entre un sentiment de frayeur, la colère et la faim, et les considèrent en bloc comme révélateurs du besoin de manger, ce qui les conduit à se suralimenter chaque fois qu’ils se sentent contrariés.
- (p. 314) C’est avec nos premiers amis que nous apprenons à gérer nos relations intimes. Un seul ami peut tout changer, même si les autres vous tournent le dos (et même si cette amitié n’est pas des plus solides).
- (p. 318) Le désir impérieux de trouver le calme semble être un indicateur psychologique d’une prédisposition à l’alcoolisme. L’autre voie conduisant à l’alcoolisme a pour point de départ l’agitation, l’impulsivité et l’ennui.
- (p. 319) Ceux qui se tournent vers l’alcool le font plus souvent pour calmer leur anxiété que pour lutter contre la dépression. Les déprimés recourent plus volontiers à des stimulants comme la cocaïne.
- (p. 324) L’enfant apprend à prendre des décisions appropriées en commençant par contrôler la pulsion qui le pousse à agir, puis en inventoriant les actions possibles et leurs conséquences avant de passer à l’acte.
- (p. 325) Une manière intéressante de prendre les présence: Au lieu de répondre “présent”, les gens annoncent un chiffre selon leur humeur de un à dix (représentant la hauteur de leur moral). Lorsque l’un d’eux annonce une note très basses (1, 2, 3, …) on lui demande s’il souhaite dire ce qui ne va pas, mais on ne le force jamais à en parler s’il n’a pas envie. Il peut alors raconter ses soucis et peut-être trouver le moyen de s’en débarrasser.
- (p. 333) La colère est presque toujours une réaction secondaire et il faut rechercher ce qui se cache derrière: Es-tu froissé? Jaloux?
- (p. 333) Nous avons toujours le choix entre diverses manières de réagir à une émotion, et plus que nous en connaissons de différentes, plus notre vie s’enrichit.
- (p. 337) Les enfants agressifs se mettent en colère et deviennent violents parce qu’ils prennent à tort des signes et des expressions neutres pour des marques d’hostilité.
- (p. 337) Les filles souffrant de troubles alimentaires sont incapables de distinguer la colère, l’anxiété et la faim.
- (p. 345) La colère est une émotion normale, mais certains réactions sont anormales.
- (p. 353) Un autre mot pour désigner l’intelligence émotionnelle est le caractère. Le caractère est le muscle psychologique nécessaire à une conduite morale. ⭐ L’affermissement du caractère conditionne l’existence des sociétés démocratiques.
- (p. 357) Classification des émotions
- (p. 361) Les actions déclenchées par l’esprit émotionnel s’accompagnent d’un sentiment de certitude particulièrement fort, sous-produit d’une perception simplifiée, économique, qui est parfois absolument déconcertante pour l’esprit rationnel.
- (p. 364) Les grands maîtres spirituels, comme Bouddha et Jésus, ont touché le cœur de leurs disciples en parlant le langage des émotions, en enseignant par paraboles, en racontant des fables et des histoires.
- (p. 364) Les rêves sont mythes personnels. Les mythes sont des rêves partagés.
- (p. 365) ⭐ Ce que nous rappelle une chose peut être beaucoup plus important que ce qu’elle “est.”
- (p. 365) L’esprit émotionnel tient ses convictions pour des vérités absolues et ignore tout ce qui pourrait démontrer le contraire.
- (p. 365) Les sentiments s’autojustifient par un ensemble de perceptions et de “preuves” qui leur sont propres.