Année de parution: 2000

Auteurs: Rosamund Stone Zander et Benjamin Zander

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Review

Le couple marié de Rosamund et Benjamin Zander, elle thérapeute familie et lui chef d’orchestre, ont fait équipe pour écrire ce livre qui nous invite à établir un contexte qui nous permet de laisser carte blanche à la vie. Étant un best-seller du Harvard Business School Press, j’avais des attentes assez élevées en commençant cette lecture. En effet, j’avais bien aimé le livre que j’ai lu sur la collaboration entre silos (Collaborating Across Silos ), aussi publié par le Harvard Business Press. De plus, le thème de l’univers des possibilités me rappelait A Simpler Way , que j’avais particulièrement apprécié à une étape clé de mon développement professionnel.

Malheureusement, je crois que L’Univers de la possibilité ne mérite pas une recommandation en tant que livre, d’où ma note négative. Les idées qu’il contient sont parfois inspirantes, même intéressantes, mais elles peuvent être rapidement résumées (je vais tenter de le faire ici), ce qui rend la lecture complète du livre somme toute facultative. Les histoires que racontent les auteurs provenant de leur riche bagage professionnel sont mignonnes, mais j’ai l’impression qu’il y a beaucoup de biais des survivant dans ce qu’ils racontent. Tout semble un peu trop facile à mon goût, et cela me rendait un peu méfiant en tant que lecteur. Ainsi, je préfère partager les idées que j’ai aimé découvrir et vous laisser découvrir l’univers des possibilités auquel elles vous donneront accès dans votre vie, sans avoir à vous comparer aux réussites des auteurs.

Voici sans plus tarder les meilleures idées du livre:

Tout est inventé

La vie tout entière nous apparaît sous une forme narrative; c’est une histoire que nous racontons. Nos perceptions déterminent ce que nous jugeons possible. Il faut donc développer le réflexe de se poser la question: “Quelle supposition suis-je en train de faire, que je ne suis pas conscient.e de faire, et qui me donne l’image que je vois?”

Une fois qu’on a identifié cette supposition, on se demande, “Que pourrais-je maintenant inventer, que je n’ai pas encore inventé, qui pourrait m’offrir d’autres choix?”

Une autre question pertinente serait “Comment décrirais-je la situation si je faisais abstraction de mes interprétations?”

Comme c’est fascinant!

Lorsque vous faites une erreur, voyez celle-ci comme un cadeau d’apprentissage dont vous fait part la vie, plutôt qu’un échec lié à votre qualité en tant qu’humain. En effet, si vous dites “Comme c’est fascinant!” une fois que vous remarquez une erreur que vous avez commise, vous apprendrez plus vite et vous sentirez moins menacé dans votre orgueil.

Donner un A

En s’ouvrant à la perspective des autres, nous nous ouvrons sur le monde.

Il arrive souvent que les gens que nous côtoyons agissent d’une façon que nous jugeons incorrecte, bizarre, etc. Dans ces cas-là, nous avons tendance à les juger, et donc à se renfermer sur nous-mêmes. Nous passons à côté d’une opportunité d’ouvrir nos horizons et de s’exposer à l’univers des possibilités.

Lorsqu’on approche quelqu’un, on peut lui “donner un A” d’avance, c’est-à-dire lui donner raison dans son approche et essayer de comprendre en quoi son approche est la bonne. Au lieu de juger sa façon d’agir parce qu’elle ne correspond pas à nos critères habituels, on réussit ainsi à changer sa perspective et plutôt à se questionner sur qu’est-ce qui dans notre approche mériterait d’être amélioré.

Cette idée très simple me semble très puissante. C’est une de mes préférées du livre.

Être une contribution

On se met parfois une pression énorme à atteindre des objectifs basés sur des critères que l’on connait bien. Or, cela peut être démoralisant. Il est bien plus productif de commencer la journée en visualisant comment notre personne a l’intention d’être une contribution pour le monde. Au lieu de se comparer à un idéal et d’évaluer chacun de ses faits et gestes, il est plus productif de simplement voir comment nous avons réussi à améliorer les choses.

J’aime cette idée parce qu’elle nous invite à se mettre moins de poids sur les épaules, et parce qu’elle est alignée avec la notion de “outcome driven business” dont on entend souvent parler dans la sphère DevOps. Ce qui importe plus que tout, c’est bel et bien notre contribution.

Règle numéro 6: Ne vous prenez donc pas tant au sérieux!

“Souvenez-vous de la règle numéro 6!”

Le truc ici est de partager la règle entre collègues et, lorsque les égos commencent à s’échauffer, de se dire “Souvenez-vous de la règle numéro 6” plutôt que “Cessez de vous prendre au sérieux.” Typiquement, lorsque c’est la personne elle-même qui se dit de ne pas se prendre tant au sérieux, l’intervention a plus fréquemment du succès. C’est une façon de se souvenir que nous faisons équipe, car après tout, ce n’est pas tout le monde qui connait la règle numéro 6!

Pour ceux qui se demandent qu’est-il arrivé aux règles 1 à 5, il n’y en a pas! 😄

Remplacer le “mais” par un “et”

Il y a une grande différence entre dire “Je suis en vacances, mais il pleut” et “Je suis en vacances, et il pleut.” Le “mais” ferme une porte, alors que le “et” en ouvre une. Ce qu’on juge initialement comme un désastre peut s’avérer être exactement ce dont on avait besoin. Le truc, c’est qu’une fois qu’on a remplacé le “mais” par un “et”, on se demande “Que voulons-nous faire à partir de là?”

Exercice du NOUS

Les portes se referment quand deux groupes font la distinctions entre “nous” et “eux”. Un groupe devient énormément plus fort lorsqu’il devient un NOUS qui englobe le plus grand nombre d’humains possible. J’en sais quelque chose: c’est une notion fondamentale à la philosophie DevOps.

L’exercice du nous consiste à:

  1. Raconter l’histoire du NOUS – l’histoire des liens invisibles qui nous relient tous
  2. Poser les questions suivantes:
    • Qu’est-ce que NOUS voulons voir se produire ici?
    • Qu’est-ce qui est le plus avantageux pour NOUS DEUX?
    • Quelle est NOTRE prochaine étape?

Félix rating:
👎


⭐ Star quotes

  • (p. 23) Tout est inventé. La vie tout entière nous apparaît sous une forme narrative; c’est une histoire que nous racontons.
  • (p. 29) Chaque problème auquel nous nous trouvons confrontés dans la vie ne paraissent insolubles que lorsqu’ils sont prisonniers d’un cadre de référence ou d’un point de vue particulier.
  • (p. 45) ⭐ Lorsque vous faites une erreur, levez la main, souriez, et dites: “Comme c’est fascinant!” pour ensuite rediriger votre attention sur ce qui compte vraiment.
  • (p. 50) Le rôle du professeur est d’aider ses étudiants à éliminer les obstacles qui nuisent à leurs dons et à leur capacité d’expression.
  • (p. 54) ⭐ Un cynique est une personne passionnée qui ne veut pas être déçue une deuxième fois.
  • (p. 54) Le secret n’est pas de s’attarder au cynisme d’une personne, mais de miser sur sa passion.
  • (p. 59) ⭐ Lorsque nous choisissons de donner un A à l’autre, nous nous ouvrons à une perspective différente de la nôtre.
  • (p. 65) Qui se retirerait du monde, sinon une personne qui sent qu’elle n’a rien de bon à offrir?
  • (p. 68) ⭐ Nous faisons tant d’efforts dans la vie pour trouver le “véritable message”, mais nous n’arrivons pas à voir que ce message est tout autour de nous, en nous, en tout temps. Il suffit que nous cessions d’exiger qu’il se manifeste selon nos critères.
  • (p. 69) La seule grâce que vous pouvez obtenir est celle que vous pouvez imaginer.
  • (p. 73) ⭐ Remplacez les questions “Est-ce assez?” et “Suis-je aimé pour ce que je suis et ce que j’ai accompli?” par “En quoi serai-je une contribution aujourd’hui?”
  • (p. 99) Règle numéro 6: Ne vous prenez donc pas tant au sérieux!
  • (p. 117) Ce qui nous semble parfois menaçant (la non-appartenance, la non-autonomie) n’est souvent qu’une illusion qui ne vaut pas de prendre au sérieux.
  • (p. 123) ⭐ Troquez le mais pour un et, par exemple “Nous passons nos vacances à la plage et il pleut.” Être en harmonie, c’est être libre de passer à la question suivante: “Que voulons-nous faire à partir de là?”
  • (p. 124) En incluant les erreurs dans notre définition du rendement, nous aurons moins tendance à y attacher d’importance et nous pourrons même en tirer un enseignement.
  • (p. 127) Éliminer les échappatoires, c’est vivre avec ses sentiments, quels qu’ils soient.
  • (p. 127) Les sentiments sont des “muscles”: plus vous éliminez les échappatoires, plus grand sera le poids émotionnel que vous serez en mesure de soulever.
  • (p. 150) Partagez ce qui provoque en vous une étincelle et soyez toujours persuadé que les autres sont avides de capter cette étincelle.
  • (p. 173) “Comment décrirais-je la situation si je faisais abstraction de mes interprétations?”
  • (p. 185) L’amour est un contexte dans lequel deux personnes construisent la vie qu’ils veulent vivre ensemble.
  • (p. 189) ⭐ Le leader fait appel à notre passion plutôt qu’à notre peur.
  • (p. 196) Une vision répond à un besoin fondamental de l’humanité, la question “Et moi dans tout ça?”
  • (p. 201) Parlez aux gens de sorte à ne jamais regretter ce qui pourrait être les dernières paroles que vous leur adressez.
  • (p. 205) “Je suis ici aujourd’hui pour traverser le marécage et non pour combattre les alligators.”
  • (p. 206) Si nous laissons notre lumière briller, nous donnons inconsciemment aux autres la permission de faire de même
  • (p. 209) L’exercice du NOUS:
    1. Racontez l’histoire du NOUS – l’histoire des liens invisibles qui nous relient tous
    2. Posez les questions suivantes:
      • Qu’est-ce que NOUS voulons voir se produire ici?
      • Qu’est-ce qui est le plus avantageux pour NOUS DEUX?
      • Quelle est NOTRE prochaine étape?
  • (p. 217) Jamais nous n’avons besoin de qualifier d’ennemi un être humain.