Année de parution: 1937

Auteur: John Ronald Reuel Tolkien

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Review

J’ai ce livre en ma possession depuis 22 ans, si je me fie à sa date d’impression. Je n’ai aucun souvenir de comment il est arrivé dans ma bibliothèque. Tout ce dont je me souviens, c’est que la première fois que je l’ai lu, âgé d’environ 9 ans, le style littéraire était très difficile pour moi. Ne possédant qu’un niveau très élémentaire de lecture, j’avais de la difficulté à me souvenir ce que racontait un chapitre lorsque je l’avais complété. Ainsi, ce livre a toujours eu pour moi une aura assez mystérieuse, intimidante. J’ai toujours adoré l’image de couverture, que je trouve saisissante, et j’ai longtemps souhaité vivre l’aventure de Bilbo à un rythme qui me permettrait de la savourer.

Après avoir terminé How to Read a Book , j’étais intrigué par les chapitres qui expliquaient comment lire de la fiction. On y disait entre autres de se “laisser manipuler” par les émotions que nous faisait vivre le livre, car là se trouverait, si l’on se fie à la théorie, le réel but de l’histoire. Le dernier livre de fiction que j’ai lu avant Bilbo date de février, 32 livres auparavant (Blunt - Les Treize Derniers Jours ). Étant rempli de nouvelles notions de lectures, j’étais curieux de savoir quel effet les aventures de Bilbo auraient sur moi. Or, Bilbo le hobbit m’a réellement fait vivre une panoplie d’émotions.

Les émotions que ce conte m’ont fait vivre sont fortement liées à ma réalité professionnelle du moment. Je suis à la fois en réorientation de carrière et à la recherche d’un prochain emploi. J’ai l’impression d’avancer sur un chemin tortueux où chaque pas me force à avancer en terrain inconnu. Mon trésor, c’est d’arriver à trouver un emploi qui me permettrait de bien gagner ma vie tout en étant une source de bonheur et d’accomplissement. Ce n’est pas une mince tâche dans le monde professionnel d’aujourd’hui! Aux maintes reprises où Bilbo souhaiterait échapper aux péripéties qui assaillent le groupe en retrouvant son logis de hobbit, je me sentais plein d’empathie pour lui. J’ai souvent souhaité la même chose dernièrement en me disant que j’aimerais mieux retrouver le confort de mes pantoufles et de mes livres que de faire du “networking” et d’envoyer des CVs.

Ce que j’ai particulièrement apprécié du livre, outre la construction du monde fantastique qui mènera à la saga du Seigneur des anneaux, c’est la progression du personnage de Bilbo. Au début du récit, Bilbo est un froussard qui craint tout. Il va jusqu’à s’affoler quand il constate qu’il a quitté son logis sans son mouchoir. À la fin du récit, Bilbo s’est transformé en véritable leader qui allait au-delà du danger pour sauver ses amis du pétrin. La peur restait une réalité permanente de son existence, mais il a réussi à apprendre à la surmonter, et avec cela le respect de ses pairs a suivi.

Au final, l’histoire de Bilbo m’inspire dans ma vie personnelle à voir les embuches comme des problèmes temporaires sur le chemin d’une réussite durable. La réussite, c’est de ne pas se décourager, de constamment continuer à avancer, peu importe la froideur des nuits, le manque de nourriture, les pièges, etc. Ce qui fait les bonnes histoires, c’est le chemin parcouru, pas le trésor caché au cœur de la montagne.

Félix rating:
👍👍

Questions

De quoi parle le livre dans son ensemble?

Bilbo est un petit être routinier qui se complait dans la sécurité de son village où rien d’intéressant n’arrive jamais. Un jour, Gandalf le magicien l’embarque dans une aventure visant à ravir le riche trésor d’un dragon caché sous une montagne éloignée de chez lui.

Que dit-on en détail, et comment?

On raconte les diverses péripéties de Bilbo et de sa compagnie. Au fil du livre, on assiste à la croissance personnelle de Bilbo, qui commence comme un être craintif et qui termine son aventure avec une confiance renouvelée en ses capacité et le respect de ses camarades.

Le livre est-il vrai, en tout ou en partie?

Ce livre raconte une histoire fictive, mais le cheminement fait par Bilbo au fil du récit pourrait faire échos à des expériences réelles. Par exemple, quelqu’un poussé hors de sa zone de confort par des circonstances de la vie ferait probablement un cheminement mental assez similaire à celui de Bilbo qui le mènera à surmonter ses peurs.

Que peut-on tirer du livre?

On peut s’identifier dans le personnage de Bilbo et trouver du réconfort dans son récit. En sachant que malgré tous les inconforts et toutes les peurs, Bilbo a réussi à se tirer d’affaire en s’efforçant toujours de poser un geste qui ferait une différence pour lui-même et pour ses amis, cela pourrait aider le lecteur à faire preuve de courage dans sa propre vie.

⭐ Star Quotes

Énigmes dans l’obscurité

• (p. 76) “Retourner en arrière? se dit-il. Cela ne vaudrait rien! Aller de côté? Impossible! En avant? C’est la seule chose à faire! Allons-y!”

La dernière étape

• (p. 312) Le Vieux Maître avait trouvé une mauvaise fin. Barde lui avait donné beaucoup d’or pour son aide aux gens du Lac; mais, étant de l’espèce qui est sujette à pareille maladie, il avait attrapé le mal du dragon: il avait pris pour lui la plus grande partie de l’or, s’était enfui avec lui et était mort d’inanition dans le Désert, abandonné de ses compagnons.