40 minutes
(Lecture 99) La Bible
Année de parution: 2004 (ma version)
Auteur: L’humanité
Review
Lire la Bible du début à la fin en 2024 pour ensuite en formuler une critique littéraire.
À quoi bon? Voilà la question qui, ironiquement, m’a mené à lire ce grand livre. J’avais besoin d’un défi. S’il y avait un livre pour tester ma technique de lecture, c’était bien celui-ci. J’avais envie d’une quête un peu absurde. J’ai été servi! Ce périple littéraire a commencé au mois d’avril 2024 et s’achève huit mois plus tard en décembre de la même année.
Au début de ma lecture, mon seul objectif était de tester la théorie selon laquelle de grandes choses peuvent être accomplies avec de petits efforts constants. Pour moi, lire la Bible est une grande chose. Cette œuvre de plus de 1800 pages aux propos un peu vieillots m’intimidait beaucoup au départ. J’ai opté pour ne pas me soumettre à la pression de parfaitement saisir le sens des histoires racontées. Je me permettais d’en échapper des bouts. (C’était une bonne chose, avec le recul!) Plutôt, j’ai développé l’habitude de lire environ cinq pages à chaque jour et de simplement en constater l’effet cumulatif. J’avais hâte de voir quel genre de graphique cela donnerait. Eh bien voici le résultat en image:
Ma relation avec la religion
J’ai été mis en relation avec la religion catholique dès mon plus jeune âge, bien que j’ai grandi dans une société laïque, le Québec des années 1990. Ma famille a un bagage profondément croyant, mais a la croyance un peu en déclin. J’ai été baptisé à ma naissance. J’ai fait ma communion et ma confirmation. Les seuls sacrements qui me manquent sont le mariage et les funérailles! Mes parents se sont mariés devant Dieu dans l’église du village où ma mère a grandi. J’ai souvent été à la messe avec ma famille durant la période de Noël. À chaque fois jusqu’à son décès, ma grand-mère (mamie!) chantait avec le chœur qui accompagnait la cérémonie. À l’école, j’ai vécu la transition où au primaire on avait des cours de religion, puis au secondaire des cours d’éthique et culture religieuse qui enseignaient les leçons de la religion sans directement nous plonger dans les textes originaux. C’était l’époque de la réforme éducative.
Ainsi, la religion canonique a toujours été quelque chose de mystérieux et flou dans ma vie qui, outre les quelques cours que j’ai complétés distraitement au fil de mon éducation, n’a jamais vraiment attiré ma curiosité. On m’a appris à tolérer toutes les croyances, et je me suis donc satisfait en construisant ma propre religion qui était une concoction touchant au monothéisme, à la réincarnation, et à un peu de magie. J’avais, par ailleurs, été profondément inspiré par la lecture des romans du Cycle des dieux de Bernard Werber à l’âge de 14 ans.
Aujourd’hui, à l’âge de 31 ans, je réalise que j’ai longtemps évolué dans un monde profondément teinté de religion. J’habite Montréal, la “ville aux cents clochers.” Moi qui dis tant aimer l’être humain, et qui pourtant n’avais jamais exploré par moi-même cette dimension de ma communauté, j’étais curieux de savoir ce que j’allais découvrir si je me lançais le défi de lire la Bible du début à la fin. J’ai failli lire le Coran d’abord, et cela viendra peut-être par la suite (cela me donnerait sûrement une meilleure compréhension du monde), mais pour le moment, je me suis concentré sur ce livre qui m’a suivi de près et de loin pendant très longtemps.
Je suis convaincu que si je proposais à la majorité des gens de mon âge dans mon entourage de lire la Bible, ceux-ci me regarderaient aussi perplexes (peut-être même encore plus!) que si je leur proposais de lire le dictionnaire Larousse. Le monde dans lequel j’évolue au quotidien parle rarement de religion. J’avais le sentiment qu’en me penchant sérieusement sur la Bible, je lisais un livre “interdit.” En d’autres mots, je trouve que lire la Bible aujourd’hui, c’est punk. C’est peut-être parce que l’Église catholique a commis tellement d’abus dans notre jeune société que de lire la Bible pourrait sembler comme envoyer le message qu’on “change d’équipe.” Pourtant, la Bible est un livre qui, contrairement au dictionnaire, a été écrit afin d’être lu de façon conventionnelle. C’est une histoire, et probablement l’histoire la plus fascinante que j’ai eu le privilège de lire jusqu’à aujourd’hui.
Ce que j’ai pensé de la Bible
C’était pour moi un pèlerinage littéraire incroyable et inoubliable. Cela m’a vraiment poussé hors de ma zone de confort et m’a permis de découvrir quelque chose d’à la fois nouveau et familier. J’ai vécu cette expérience comme un réel privilège en tant qu’être humain de pouvoir lire par moi-même ces mots transportés et traduits jusqu’à moi du plus profond des âges.
N’importe qui lisant la Bible pour la première fois devrait, selon moi, énoncer clairement ses attentes et préjugés sur le livre avant de l’ouvrir pour en entamer la lecture. Qu’est-ce que le lecteur s’attend à y trouver? Quel genre de contenu paraîtrait surprenant? Dans mon cas, je m’attendais à un format assez aride, un discours philosophique drabe et beige, à la même texture que les lectures faites par les vieux curés endormis qui m’ont ennuyé durant tant d’années. Toutefois, j’ai été surpris, et ce, constamment au fil de ma lecture.
La première chose qui m’a surpris dans la Bible est la richesse des genres littéraires qui la composent. Il y a bien sûr des récits historiques, de la poésie, des chants et des prophéties, mais il s’y trouve aussi des textes de véritables codes législatifs, de la littérature sapientiale, des évangiles, et des lettres! Certains livres ont même une préface écrite par leur auteur original. C’est une œuvre épique aux perspectives multiples. Et le meilleur dans tout cela, c’est que la région où se passe l’action existe réellement sur notre bien aimée Terre.
La Bible a cette qualité que je n’ai jamais observée dans aucun autre livre qui est d’évoluer au sein de lui-même. Par cela je veux dire que, dû à la nature composite du livre (c’est un collage de plusieurs livres écrits par différents auteurs à différentes époques), on remarque une réelle progression dans les idées. Les auteurs font souvent référence aux textes qui les précèdent. (Et parfois ils embellissent ou omettent certains passages. C’est humain!) On a donc entre les mains un document vivant qui montre vraiment l’effet du temps sur nos mœurs, nos réflexions, et nos préoccupations en tant qu’humains. Même Dieu semble gagner en maturité au fil des pages. S’il s’enflamme pour un rien au début du récit et menace constamment de détruire son peuple, son approche est beaucoup plus distante vers la fin du récit. En quelque sortes, si Dieu était un gestionnaire de projet, on peut définitivement constater comment il passe d’un “micromanager” émotif à un “servant leader” stratégique, ce qui est une transformation réellement inspirante. Je n’ai jamais lu un autre livre qui démontrait aussi bien notre humanité collective. La Bible, c’est un effort de groupe qu’aucun humain n’aurait pu écrire seul.
Voici un résumé du livre dans son ensemble.
La Genèse commence par expliquer comment est apparu le monde, puis les animaux, puis les humains. Évidemment, aux dires de la Bible, Dieu est la source de ces évènements.
(Enlevons notre casquette de scientifique et intéressons-nous plutôt aux préoccupations de ceux qui ont écrit ces premiers textes. Car Dieu, qu’il soit réel ou non, n’a pas le pouvoir d’écrire un livre. Au mieux, il peut parler en songes à des humains et les pousser à écrire un livre. Mais la Bible reste, dans son entièreté, un livre écrit de main d’Homme. Et je trouve que la lecture devient profondément fascinante quand on s’intéresse à la perspective de ces humains qui, à des millénaires de nous, se sont intéressé sur leurs origines et sur le sens de leur vie.)
Poursuivons l’évolution narrative de la Genèse. Vient ensuite l’introduction de la femme, et avec elle la naissance de la première relation entre deux humains. Puis la naissance du mal dans le jardin d’Éden. Puis naissent les premiers enfants; là apparaît la première famille. La première généalogie, la première communauté. Le déluge et la première catastrophe naturelle. L’apparition de différents langages à la tour de Babel. La naissance de différents peuples. La communauté, suivant Abraham, qui s’installe en Égypte. Puis, l’Exode, où le peuple juif esclave fuit ses maîtres pour s’établir en Israël, à la terre promise. Les douze fils de Jacob forment les douze tribus d’Israël. Le peuple de Dieu passe de quelques individus à quelques nations. L’échelle du récit va constamment en s’agrandissant.
Les règles de conduite sont ensuite écrites dans un livre intitulé Le Lévitique, qu’on peut encore lire aujourd’hui. La majorité de ces règles peuvent sembler archaïques pour le lecteur moderne, mais je trouve fascinant cette première apparition écrite de La Loi qui permet au groupe de maintenir une certaine cohésion. C’est un exemple de transparence nécessaire à la croissance. (Cela me fait penser aux compagnies pour lesquelles j’ai travaillé!) Avec la croissance du groupe viennent les premiers recensements. Les premières infidélité de croyance (prier pour des faux dieux), ce qui attise la colère du Seigneur Dieu comme jamais.
Rendu là, je dois être honnête que la complexité du contexte de l’œuvre devient tel que même avec les notes que j’ai compilées, j’ai un peu perdu le fil. Je sais que quelque part dans l’histoire on bâtit un temple (la maison de Dieu). Des prophètes proclament des divinations. (On peut encore observer des prophètes aujourd’hui, j’en croise un tous les jours à la station Square-Victoria.) Une question se pose: est-ce qu’un prophète conserve son libre arbitre?
La première conquête (Canaan). Une période de transition pré-monarchique. On voit naître la politique formelle. Des rois se succèdent. La destruction de Jérusalem est annoncée, puis concrétisée, puis reconstruite. Puis, Jésus apparaît. Il fait des miracles. Il crée une dissonance cognitive dans l’esprit de ceux qui maintiennent l’Église de cette époque-là: comment peut-on croire que Dieu est bon s’il faut le craindre? Pourquoi doit-on se retenir d’accomplir des miracles le jour du Sabbat? Comment peut-on atteindre le bonheur si l’on doit se venger de tout mal qui nous est fait? Jésus est tué en martyr pour ses “blasphèmes.” Et pour le reste du récit, les lettres de Saint-Paul nous témoignent comment ce dernier a œuvré toute sa vie pour transmettre la Bonne Nouvelle de Jésus.
En résumant toute cette histoire, une énorme quantité de matériel est manquante, vous vous en doutez sûrement. Il y a les psaumes, qui métaphoriquement me font penser à quoi ressemblent la boîte de messagerie du Seigneur lorsque tous en même temps on requiert son attention avec nos prières. Il y a Job, l’histoire d’un bon croyant qui perd foi en Dieu et qui la retrouve. Il y a les Proverbes, de loin mon livre préféré de la Bible, qui recèle de sagesse intemporelle. Le Cantique des Cantiques, une des rares fois dans la Bible où il est question d’amour charnel décrit comme quelque chose de plaisant, voire sain(t). Les Lamentations, qui ont provoqué une vive réaction de dégoût chez moi. (Est-ce que c’est l’effet que je fais chez les gens lorsque je me plains? Alors je devrais veiller à me plaindre le moins souvent possible!) Les livres des Chroniques, qui font le résumé des événements de l’Ancien Testament, une véritable Bible dans la Bible.
Tout cela est raconté, parfois dans un détail extraordinaire. Voyez l’image ci-dessous qui décrit le Temple nouveau d’une telle façon qu’on pourrait le reconstruire à l’échelle. On peut constater l’importance que ce texte avait pour les civilisations qui ont tout fait pour qu’il se rende jusqu’à nous aujourd’hui. Il en va de même pour la généalogie des humains, qui remplissent parfois des pages et des pages. (Allez voir le début du livre des Chroniques . Bonne lecture!)
Au sujet des généalogies présentées dans la Bible, j’ai l’impression qu’elles sont dans l’ensemble véridiques, et qu’elles étaient d’une importance capitale pour le peuple juif. Je crois qu’ouvrir un texte sacré et y retrouver non seulement les lieux où l’on a grandi, mais en plus la racine de notre tronc familial, crée un sentiment sans pareil. C’est probablement ce même sentiment que lorsque j’aperçois un lieu montréalais dans un film hollywoodien. Ainsi, à chaque fois que je me retrouvais devant une longue liste de noms qui m’étaient inconnus, loin de me fâcher, cela me rendait heureux pour ceux qui ont réussi à garder leur héritage vivant. Cela ajoutait une dimension profondément personnelle, familiale au récit. Bizarrement, cela me faisait sentir accueilli dans cette famille.
Si certains passages sont trop longs, d’autres peuvent sembler trop courts. La première fois que j’ai lu la bataille entre David et Goliath, étant un peu fatigué, je n’ai même pas remarqué qu’elle avait eu lieu. Cela me semble pardonnable: toute la bataille ne fait que deux paragraphes (1 S 17.48-54). On est loin des descriptions épiques de Tolkien. Cela témoigne de l’importance que les auteurs accordaient à ces occurences, et je trouve donc fascinant d’avoir leur perspective franchement différente de la mienne. Je peux donc affirmer avec confiance que de lire la Bible m’a permis d’élargir ma perspective à celle de d’autres humains, très éloignés de moi.
Ce que j’aime de la Bible, c’est que le livre me rappelle presque inconsciemment les cours de physique que j’ai suivis au fil de mon éducation. On prend un élément, on s’interroge sur son sens. On le met en relation avec les éléments présents. On observe son effet. On répète l’exercice avec un nouvel élément. C’est une démarche méthodique, très proche de la science. À vrai dire, les scribes de la Bible me semble comme de merveilleux esprits scientifiques pour leur époque.
Il y a une quantité énorme de passages de la Bible qui, s’ils étaient écrits par un auteur d’aujourd’hui, seraient inadmissibles. La femme y tient majoritairement un rôle de soutien, et est jugée beaucoup plus sévèrement que les hommes dans toutes les circonstances. En fait, si les auteurs de la Bible veulent pouvoir justifier qu’ils encouragent implicitement les lecteurs à aimer son prochain comme lui-même, il faudrait que la femme ne soit pas un être humain à part entière, sinon leurs propos seraient hypocrites. À mon sens, elle est traitée comme une éternelle enfant, ou encore comme un animal domestique qui sait parler. Cela a bien sûr été la source de multiples débats dans l’histoire de l’humanité, mais aujourd’hui il est très clair que les femmes, comme tous ceux appartenant à la communauté LGBTQ+, ont leur place en ce monde. Ainsi, des passages comme Nb 5.11-31, Nb 31.18, Dt 21.18, Dt 22.13-21, Dt 23.2, Dt 25.11-12, Jg 9.53-54, Jg 19.24, 2 R 15.16, Es 19.16, Jr 50.37, Si 25.13-26, Si 26.14, Si 42.14, etc., montrent leur âge. Personnellement, en lisant entre les lignes, j’ai pu mieux percevoir toute l’étendue des souffrances qu’ont vécues les femmes jusqu’à notre ère. Toutefois, ce que j’en retiens tient plutôt de l’espoir. En effet, nous avons réussi à progresser bien au-delà de ces anciennes mentalités. J’espère que notre ascension vers la sagesse continuera en s’accélérant afin que la balance soit rétablie entre les formes diverses d’humains, car c’est lorsque nous travaillons ensemble dans la confiance mutuelle que nos vies prennent tout leur sens. Et, encore là, la Bible surprend: dans Judith, on retrouve une femme veuve comme personnage principal qui sauve son peuple en prenant des décisions stratégiques, faisant preuve d’intelligence, de courage et de ruse. À elle seule, elle réussit à tuer Holopherne, un général de guerre. Ainsi, il serait faux de dire que la Bible ne contient aucune trace de féminisme!
Dans notre monde moderne où les algorithmes nous distancient de plus en plus les uns des autres, il y a un aspect profondément rassembleur à la Bible qui est, je trouve, réconfortant. Des centaines de générations se sont relaté ces histoires. Qu’elles soient vraies ou fausses, elles restent un point de repère pour des discussions et des réflexions. Ne serait-ce que pour cette raison, je crois que la lecture d’un livre ancien comme la Bible a de la valeur. Heureux celui qui peut y trouver quelque chose qui bonifiera sa foi, mais par-dessus tout, cette lecture m’a donné le sentiment d’avoir mérité mon siège à la table de certaines discussions auxquelles je n’aurais pas eu accès précédemment.
En somme, je ne me sens pas en mesure de dire que la Bible a changé grand chose à mes croyances quant au destin et au fonctionnement du monde. J’ai beaucoup de difficulté à croire en la résurrection telle qu’elle est racontée dans les Évangiles. Personnellement, je choisis présentement de vivre ma vie comme si rien ne m’attendait après ma mort. Je ne crois pas que quelqu’un venant d’une autre dimension est capable de venir me sauver. Toutefois, je crois qu’il y a bel et bien quelque chose qui vit en moi, avec quoi je peux entrer en relation. Est-ce qu’on devrait appeler cela mon inconscient? Mon deuxième hémisphère? Dieu? Jésus? Qu’importe son nom, c’est bien là. Il y a certains aspects qui, lorsqu’on change le nom qui les désigne, me permettent de constater que je partage certaines croyances avec les humains qui marchaient la terre il y a des milliers d’années. Je ne crois pas aux fantômes, mais je crois aux pouvoirs de l’inconscient et de la suggestion. J’ai peut-être de la difficulté à croire en la résurrection et la réincarnation (bien que ces idées me plaisent, car mourir définitivement fait peur), mais je n’ai pas de difficulté à croire qu’une partie de moi vivra dans la mémoire des gens qui me succèderont après ma mort, et que chaque mémoire individuelle de moi aura sa vie propre.
Je me questionne souvent quant à mon sort et au sort du monde que j’habite. Je suis inquiet des catastrophes qui nous attendent. Dans ce contexte, la religion peut être un outil puissant. Encore faut-il savoir l’utiliser de façon habile. On ne peut pas, selon moi, proclamer qu’en croyant que Jésus est mort pour nous péchés, notre âme est sauvée. Or, cette croyance fait tout le sens du monde pour ceux qui y adhèrent, et en quelques sorte j’envie ces gens. La religion, qu’importe celle à laquelle on adhère, est une “technologie” dont l’humanité ne peut se passer. Nous devons tous croire en quelque chose. Nous voulons tous faire partie d’une histoire racontée avec fierté. Beaucoup d’humains ont commis des atrocités par le pouvoir que la Bible leur a conféré. Mais combien d’autres ont fait le bien dans un contexte similaire? C’est la marque d’un outil à haut potentiel.
Au bout du compte, il n’y a dans cette image que des humains et des feuilles de papier. Nous sommes chacun Dieu, à notre façon. Nous pouvons créer la vie. Nous donnons aux choses leur sens. Nous créons sans cesse des mondes, imaginaires, virtuels, et physiques. Nous n’avons pas besoin de la religion pour faire ces choses. Ce que la religion nous permet, une fois son objectif atteint, c’est d’œuvrer ensemble pour créer un monde meilleur. Et ça, ça colle parfaitement avec mes valeurs. Ainsi, je suis profondément reconnaissant du temps que j’ai passé avec ma Bible, et j’ai bien l’intention de cheminer dans ce genre de réflexions pour des années à venir.
Il y a une idée énoncée dans le Nouveau Testament selon laquelle nous sommes tous des membres de Jésus. De ce point de vue, la collectivité chrétienne dans son ensemble pourrait être interprétée comme le corps de Jésus. C’est une image que je trouve puissante. Tout au long de ma lecture j’avais de la difficulté à déterminer si je croyais aux miracles qu’aurait pu accomplir Jésus en tant qu’être humain. Or, si l’on se permet de voir Jésus comme plus grand de nature, quelque chose qui vit en chacun de nous et qui prend forme lorsque nous nous assemblons tous pour travailler ensemble, c’est bien un cas où j’arrive à croire aux miracles que Jésus peut effectuer. Ensemble, nous avons donné naissance à la médecine moderne, qui peut guérir les gens de façons qui s’apparentent aux miracles. Ainsi, si j’ai de la difficulté à comprendre comment Jésus l’homme peut m’aider dans mon quotidien, j’ai beaucoup plus de facilité à utiliser l’image de Jésus la collectivité pour garder espoir en l’humanité.
Il serait utopique de croire que tous les humains auraient le temps de lire les textes fondateur de notre civilisation pour donner du sens à leur vie. De toute façon, je ne suis pas certain que de forcer la lecture de la Bible dans un curriculum éducatif soit nécessairement une stratégie gagnante. Toutefois, si après avoir lu ce long review vous êtes intrigué et souhaitez vous lancer dans cette lecture, je vous le recommande chaudement.
Il y a un petit quelque chose d’humoristique dans l’idée de faire un review de la Bible. Ce livre a littéralement été un pilier de notre civilisation, tant ancienne que moderne. De me positionner tel un critique afin de vous dire définitivement si, oui ou non, lire la Bible de nos jours est une activité qui en mérite l’effort, me semble profondément farfelu, aberrant, grotesque même. À mon sens, il n’y a rien de nouveau pour moi à vous dire au sujet de ce livre, mis à part d’y juxtaposer mon expérience personnelle. Lire ce livre est une expérience qui se veut profondément intime, afin de savoir ce qu’elle fait résonner en nous. Que ce livre a traversé les millénaires pour se rendre jusqu’à nous aujourd’hui devrait être suffisant pour attiser la curiosité de n’importe quel lecteur.
Ce que je pense de ce livre, en bien et en mal, devrait, au final, n’être d’aucune importance pour vous. Les probabilités que mes opinions soient simplistes sont très hautes. Ainsi, j’espère que si vous remarquez des erreurs (factuelles et/ou de jugement) dans ce que je m’apprête à écrire, vous m’en ferez part dans les commentaires ici-bas.
Si j’avais détesté cette lecture, j’aurais néanmoins senti en moi l’obligation de faire preuve de respect pour ce texte ancien qui a jeté les bases d’un immense pan de notre philosophie moderne. Or, vous le constatez sûrement, j’ai profondément aimé cette lecture. La Bible est loin d’être une œuvre parfaite. Certaines de ses leçons ont bien mal vieilli. N’empêche, il y a quelque chose qui, même dans ces imperfections, me touche droit au cœur. Les erreurs sont les marches que doivent utiliser nos esprits pour réaliser leur ascension. En lisant ce vieux livre, j’avais l’impression de retracer l’ascension psychologique des humains qui ont créé le monde que j’habite. Cela me remplit d’espoir et me donne envie de continuer ce travail de quête de sens. Et puis, qui pourrait écrire un texte aussi rassembleur qui traverse les époques? Il y a réellement une qualité mystique dans cet assemblage de mots qui les rendent éternels, voire divin.
Pour finir, si lire la Bible vous intéresse, je vous recommande de lire la version TOB (œcuménique). Celle-ci a impliqué des traducteurs de différentes confessions chrétiennes (catholiques, protestants, orthodoxes) et vise à offrir une traduction à la fois fidèle au texte original et accessible pour le lecteur contemporain. Elle comprend des notes explicative détaillées qui aident à comprendre le contexte historique.
Que la paix soit avec vous!
Félix rating:
🙏
🙏
Questions
De quoi parle le livre dans son ensemble?
Le livre est un collage de 77 livres et lettres disposés dans un ordre précis afin de raconter les origines de l’humanité, et le futur qui l’attend.
Que dit-on en détail, et comment?
D’abord, on relate les origines du peuple d’Israël. Il est parfois difficile de distinguer la réalité de la fiction, puisque ces textes sont anciens. Ensuite, on relate comment le peuple d’Israël a établi les lois qui gouvernent leur société. Au cœur du récit, Jésus est né et est reconnu comme le fils de Dieu par les miracles qu’il accomplit. Il propose que les lois du peuple juif sont erronées et mèneront à sa destruction, et suggère plutôt d’aimer son prochain que de se venger pour le tort qui nous est fait. Les autorités de l’époque, suivant leur loi, condamnent Jésus à mort, accomplissant du même coup les prophéties fondatrices de leur communauté. Les apôtres, dont Saint-Paul, relatent enfin leurs efforts pour propager les enseignements nouveaux qui mèneraient réellement à la vie éternelle.
Le livre est-il vrai, en tout ou en partie?
Cela est bien difficile à déterminer. Dans la majorité des cas, on se considère chanceux simplement d’avoir la certitude que le livre a été écrit! Il y a certains détails qu’on aurait bien envie de déclarer comme vrais, puisqu’ils sont plausibles (par exemple, la traversée du désert par le peuple Juif pour se rendre aux terres qui forment Israël aujourd’hui). Certains événements ont été confirmés par des fouilles archéologiques. D’autres passages fantastiques, comme les multiples miracles de Jésus, de Moïse, sont plus difficiles à expliquer.
Que peut-on tirer du livre?
Ce qu’il faut retenir du livre n’est pas les événements qui y prennent place, mais plutôt les leçons qu’on peut en tirer. Celles-ci sont beaucoup trop nombreuses pour être énoncées d’un seul coup ici (le livre des Proverbes à lui seul contient des centaines de leçons). On peut toutefois les résumer dans leur ensemble succinctement en disant que la bonne vie est atteinte à travers le don de soi et une saine relation avec son prochain.
Passages mémorables ou questionables!
Genèse
- (Gn 5.5) Adam vécut en tout neuf cent trente ans!
- (Gn 8.21) Dieu dit: “Certes, le cœur de l’homme est porté au mal dès sa jeunesse, mais plus jamais je ne frapperai tous les vivants comme je l’ai fait.” Comme quoi même Dieu fait des apprentissages.
- (Gn 9.16-17) L’arc-en-ciel a été mise dans le ciel par Dieu. “Je le regarderai pour me souvenir de l’alliance perpétuelle entre Dieu et tout être vivant, toute chair qui est sur la terre.” Ça me rassure de savoir que Dieu aussi a besoin d’aide-mémoire. Mais je trouve cela surprenant que ça ne l’empêche pas de détruire des villes comme Sodome et Gomorrhe à Gn 19.23.
- (Gn 17.11) Le signe de l’alliance passe de l’arc-en-ciel à la circoncision du prépuce. Ainsi, ce ne sont plus toutes les créatures qui sont alliées avec Dieu. C’est une nouvelle mode qui commence.
- (Gn 18.22-33) Les hommes réussissent à convaincre Dieu de ne pas détruire une cité parce qu’elle contient assurément des innocents. Belle négociation!
- (Gn 19.30-38) Loth et ses filles. Twisted bunch…
- (Gn 20.12) “D’ailleurs, elle est vraiment ma soeur, fille de mon père sans être fille de ma mère, et elle est devenue ma femme.” Les descendances sont parfois tordues dans la Bible.
- (Gn 22.2) Dieu dit à Abraham “Prends ton fils, ton unique, Isaac, que tu aimes.” Or, Ismaël existe encore, et c’est bien son fils si j’ai compris. C’est brutal pour Ismaël! Plus loin (Gn 25.11) Dieu bénit Isaac, mais pas Ismaël. Pauvre Ismaël!
- (Gn 24.58) “Ils appelèrent Rébecca: ‘Veux-tu partir avec cet homme?’ Elle répondit: ‘Oui.’” Ceci est la première parole professée par une femme dans la Bible.
- (Gn 30) Assurer une descendence à l’époque de l’écriture de la Bible était plus important que d’être fidèle à son/sa partenaire. C’était une époque bien différente à aujourd’hui.
- (Gn 32.23) Jacob devient Israël après s’être battu (“roulé dans la poussière”) contre Dieu toute la nuit. La raison de cette bataille n’est pas claire, mais c’est à ce moment que Dieu donne à Jacob son nouveau nom. C’est le début de la communauté israélique. C’est un changement profond! On y apprend aussi que la raison pour laquelle les fils d’Israël ne mangent pas “le muscle de la cuisse qui est à la courbe du fémur, aujourd’hui encore,” est parce que c’est là que Dieu a heurté Jacob.
- (Gn 34) Une des histoires selon moi les plus mémorables de la Bible. C’est une histoire de vengeance. Dina, la fille de Jacob, se fait violer par Sichem, le fils d’un chef Amorite. Après ce viol, Sichem fait demander Dina en mariage pour lui. Les frères de Dina, dans un éclat de ruse, déclarent qu’ils ne pourront pas donner leur consentement à Sichem si son peuple n’est pas circoncis, car le peuple de Dieu à cette époque devait être marqué par la circoncision. Ils ne pouvaient pas consentir à s’unir à un peuple qui n’était pas de Dieu. Ainsi, Sichem et son père ont ordonné à leurs hommes de se circoncire. Or, trois jours plus tard, alors que les hommes souffraient encore de leur opération, les fils de Jacob tuèrent tous les hommes, pillèrent la ville de Sichem de toutes ses ressources et richesses, les femmes et les enfants. Bien que Jacob se distança des actions de ses fils en Gn 43.5-7, il reste que cette histoire est inoubliable dû à sa moralité problématique.
- (Gn 38.6) “Er, premier-né de Juda, déplut au Seigneur, qui le fit mourir.” On ne saura jamais pourquoi il a déplu à Dieu. Personnellement, cela me donnait l’impression que Dieu était impulsif et prompt dans ses jugements et actions, mais il faut se souvenir que la Bible après plus de 2000 ans de voyage pour se rendre jusqu’à nous aujourd’hui ne peut pas contenir toute sa propre histoire. Moi-même, j’oublie des bribes de ma propre histoire! Ainsi, si ma réaction initiale était d’interpréter le caractère des intentions de Dieu, il faut garder en tête qu’on ne peut être certain de détenir toutes les informations permettant de porter un judgement.
- (Gn 39.7-20) Une histoire de tentation et de jalousie. Joseph, un bel esclave dévoué à Dieu, est acheté par Potiphar et vit chez lui. La femme de Potiphar trouve Joseph beau et tente de le séduire, allant jusqu’à lui saisissant le vêtement en disant “Couche avec moi!” Joseph réussit à s’enfuir sans se laisser tenter (bravo!), mais pour se venger de son humiliation la femme de Potiphar garde un vêtement de Joseph et l’utilise afin de l’accuser faussement auprès de Potiphar de tentative de viol. Résultat, Joseph se retrouve en prison. Joseph étant saint, il réussit à prendre l’affaire avec philosophie, mais n’empêche que je trouve cette histoire troublante!
- (Gn 43.32) “Les Égyptiens n’ont pas le droit de manger avec les Hébreux. Ce serait pour eux une abomination.” Comme quoi, le nous contre vous, ça ne date pas d’hier!
- (Gn 46.3) J’apprends que Dieu s’appelle El: “Je suis El, le Dieu de ton ([Jacob]) père.”
Exode
- (Ex 6.5) “Enfin, j’ai entendu la plainte des fils d’Israël, asservis par les Égyptiens, et je me suis souvenu de mon alliance.” C’est bien utile, les aide-mémoire.
- (Ex 14) Le passage iconique où Moïse traverse la mer à pied sec.
- (Ex 20) Les Dix Commandements
- (Ex 32.11-14) Moïse réussit à mettre Dieu en question au sujet d’anéantir son propre peuple et réussit à lui faire entendre raison. Très habile de la part de Moïse, démontre une grande sécurité psychologique. Pur leadership.
Lévitique
- (Lv 24.16-18) Ce passage montre une forme de justice intéressante. Celui qui blasphème le nom de Dieu sera mis à mort par toute la communauté sous forme de lapidation) C’est entre autres cette loi qui aura codamné Jésus. Mais si un homme frappe à mort un autre être humain, celui-là aussi sera mis à mort. Ainsi, il est permis pour une communauté de mettre quelqu’un à mort, mais pas à un individu. J’ai l’impression que nos moeurs ont beaucoup évolué depuis l’écriture de ce texte.
Deutéronome
- (Dt 25.11-12) Le seul cas où l’Ancien Testament prévoit une mutilation pour sanctionner un délit.
Juges
- (Jg 14.5-6) Samson déchire littéralement un lion en deux. Wow.
Deuxième livre des Rois
- (2 R 4.32-37) Technique de résurrection pré-Jésus qui consiste à se coucher bouche contre bouche, yeux contre yeux, mains sur mains avec le mort.
Ésaïe
- (Es 1.11) Le seigneur déclare qu’il est rassasié de sacrifices animaux. Il était temps!
Jérémie
- (Jr 25.13) Dans Jérémie, il est question de faire la différence entre les vrais et les faux prophètes. Or, cela est, à mon sens, une question de perspective. Jérémie prend la parole pour Dieu et dit: “Je ferai fondre sur ce pays-là toutes les paroles que je viens de prononcer à son sujet, tout ce qui est écrit dans ce livre : ce que Jérémie a prophétisé contre toutes les nations.” Donc, Jérémie dit que Dieur dit qu’il fera tout ce que Jérémie a dit que Dieu a dit! C’est malheureusement le mieux qu’un prophète puisse faire pour être convainquant…
Zacharie
- (Za 13.3) “Si quelqu’un continue de prophétiser, son propre père et sa propre mère lui signifieront: ‘Tu ne dois plus rester en vie : ce sont des mensonges que tu profères au nom du Seigneur.’ Alors sont propre père et sa propre mère le transperceront pendant qu’il prophétisera.” La chasse aux faux prophètes, c’est du sérieux.
Proverbes
- (Pr 3.5) “Fie-toi au Seigneur de tout ton cœur et ne t’appuie pas sur ton intelligence.” J’arrive difficilement à accepter cette phrase…
- (Pr 3.12) “Le Seigneur réprimande celui qu’il aime tout comme un père le fils qu’il chérit.”
Néhémie
- (Ne 10.31) La fin des mariages mixtes entre les différentes nations. Le peuple juif se renferme sur lui-même.
Tobit
- (Tb 2.9-10) Tragicomique: “Cette nuit-là, je pris un bain, je sortis dans ma cour et je me couchai le long du mur de la cour, le visage à découvert à cause de la chaleur. Je ne savais pas qu’il y avait des moineaux dans le mur, au-dessus de moi; leur fiente me tomba dans les yeux, toute chaude, et elle provoqua des leucomes. J’allais bien me faire soigner chez les médecins, mais plus ils m’appliquaient d’onguents, plus j’avais les yeux aveuglés par les leucomes, et je finis par être tout à fait aveugle. Je restai privé de la vue pendant quatre ans.”
Livre des Maccabées
- (2 M 4.18) “On célébrait à Tyr les jeux quadriennaux”, une référence aux Jeux Olympiques!
- (2 M 6.13) Le sens providentiel de la persécution: “Quand les impies ne sont pas laissés longtemps à eux-mêmes, mais que les châtiments les atteignent promptement, c’est un signe de grande bonté.”
- (2 M 7) Le martyre des sept frères, un récit à glacer le sang. Il est un modèle de courage face à la persécution. C’est un passage extrêmement graphique où l’on torture et démembre des croyants pour refuser de manger du porc (nourriture interdite par la Loi). Cela démontre le prix d’une foi inébranlable.
- (2 M 37-46) La mort de Razis. Ce n’est pas une belle mort! C’est tellement extrême que ça me fait penser aux fatalities de Mortal Kombat.
Évangile selon Matthieu
- (Mt 5.38-48) Jésus apprend à aimer son ennemi au lieu de se venger de lui.
- (Mt 10.37) Jésus demande qu’on l’aime plus que nos propres parents afin d’être digne de lui.
Évangile selon Marc
- (Mc 16.32) “Ceux qui étaient crucifiés avec lui l’injuriaient.” Imaginez la scène: Jésus est crucifié, et même les autres crucifiés autour de lui le couvrent d’injures. C’est brutal. Aucuns solidarité.
Évangile selon Luc
- (Lc 8.26-39) Jésus guérit un possédé en pays païen. Quand Jésus demande à l’homme comment il s’appelle, il lui répond “Légion”, car de nombreux démons étaient entrés en lui. (Badass.) Or, aucun démon n’est à l’épreuve des pouvoirs de Jésus, pas même une légion. S’il le désirait, il pourrait leur ordonner de s’en aller dans l’abîme. “Apercevant un troupeau de porcs en train de paître dans la montagne, les démons supplièrent Jésus de leur permettre d’entrer dans ces porcs. Il le leur permit. Les démons sortirent de l’homme, ils entrèrent dans les porcs, et le troupeau se précipita du haut de l’escarpement dans le lac et s’y noya.” Imaginez la scène!!
- (Lc 10.29-37) Le bon Samaritain
- (Lc 19) Jésus se logea chez Zaché!
Évangile selon Jean
- (Jn 5.6) Jésus demande au paralytique “Veux-tu guérir?”
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- (Ex 23.8) “Tu n’accepteras pas de cadeau, car le cadeau aveugle les clairvoyants et compromet la cause des justes.”
- (Os 8.7) “Ils sèment le vent, ils récolteront la tempête.”
- (Jb 2.10) “Nous acceptons le bonheur comme un don de Dieu. Et le malheur, pourquoi ne l’accepterions-nous pas aussi?”
- (Jb 32.9) “Être un ancien ne rend pas sage.”
- (Jb 35.13) “Il n’y a que les paroles creuses que Dieu n’écoute pas, que le Puissant le perçoit pas.”
- (Pr 1.7) Sagesse et éducation, seuls les fous s’en moquent.
- (Pr 1.32) C’est leur indocilité qui tue les gens stupides et leur assurance qui perd les sots.
- (Pr 3.13-14) Heureux qui a trouvé la sagesse, qui s’est procuré la raison! Car sa possession vaut mieux que possession d’argent, et son revenu est meilleur que l’or.
- (Pr 9.7) Qui reprend un sceptique n’en reçoit que mépris et qui reprend un méchant n’obtient que ses outrages.
- (Pr 9.8) Ne reprends pas un sceptique, sinon il te haïra; mais si tu reprends un sage, il t’en aimera.
- (Pr 10.24) Ce que craint le méchant, c’est ce qui lui arrive; ce que désirent les justes, On le leur accordera.
- (Pr 11.12) Qui méprise son prochain manque de sens; l’homme raisonnable garde le silence.
- (Pr 11.17) Un homme généreux se fait du bien à lui-même, qui se tracasse se rend malheureux.
- (Pr 11.25) Une personne généreuse sera comblée, et qui donne à boire sera lui-même désaltéré.
- (Pr 11.26) Le peuple maudit l’accapareur de blé mais bénit celui qui le met sur le marché.
- (Pr 11.29) Le fou deviendra l’esclave du sage.
- (Pr 12.1) Qui déteste les avis est stupide.
- (Pr 12.9) Il vaut mieux être méprisé et avoir un serviteur que faire l’homme important quand on manque de pain.
- (Pr 12.15) Le fou juge droit son comportement, mais qui écoute un conseil est un sage.
- (Pr 12.24) ⭐ Les mains actives commanderont, la paresse mène au travail forcé.
- (Pr 13.3) Qui surveille sa bouche protège sa vie, qui ouvre trop large ses lèvres se ruine.
- (Pr 13.10) Par l’orgeuil, on n’obtient que contestation, la sagesse se trouve chez ceux qui admettent les conseils.
- (Pr 13.11) Une richesse acquise à la hâte s’amenuisera, mais celui qui l’amasse petit à petit l’augmentera.
- (Pr 14.21) Qui méprise son prochain pèche, mais qui a pitié des humbles est heureux.
- (Pr 14.30) Un cœur paisible est vie pour le corps, mais la jalousie est une carie pour les os.
- (Pr 14.32) Le méchant est terrassé par sa malice, mais, dans la mort même, le juste garde confiance.
- (Pr 14.35) La faveur du roi ira au serviteur avisé, mais sa colère sera pour qui est source de honte.
- (Pr 15.17) ⭐ Mieux vaut un plat de légumes là où il y a de l’amour qu’un bœuf gras assaisonné de haine.
- (Pr 15.32) Qui rejette l’éducation se méprise lui-même, mais qui écoute l’avertissement acquiert du bon sens.
- (Pr 16.16) Acquérir la sagesse vaut mieux que l’or fin, acquérir l’intelligence est préférable à l’argent.
- (Pr 16.18) Avant la ruine, il y a l’orgueil; avant le faux pas, l’arrogance.
- (Pr 16.19) Mieux vaut se situer modestement avec les humbles que partager le butin avec les orgueilleux.
- (Pr 16.32) Qui est lent à la colère vaut mieux qu’un héros, qui est maître de soi vaut mieux qu’un conquérant.
- (Pr 17.6) Qui se réjouit d’un malheur ne le fera pas impunément.
- (Pr 17.10) Un reproche fait plus d’effet à un homme intelligent que cent coups à un sot.
- (Pr 17.28) Même un fou, s’il se tait, peut être pris pour un sage.
- (Pr 18.2) ⭐ Le sot ne se complaît pas dans la raison, mais bien à faire étalage de son opinion.
- (Pr 18.7) La bouche du sot est sa ruine, ses lèvres sont un piège pour lui-même.
- (Pr 18.12) Avant la ruine, l’esprit humain est plain d’orgueil; mais avant la gloire, il y a l’humilité.
- (Pr 18.13) Qui répond avant d’écouter: pure folie, et honte pour lui!
- (Pr 18.19) Un frère offensé est plus inaccessible qu’une ville forte.
- (Pr 18.24) ⭐ Qui a beaucoup de camarades en sera écartelé; mais tel ami est plus attaché qu’un frère. (Salut Maxime!)
- (Pr 19.11) Le bon sens de l’homme retarde sa colère, et sa gloire, c’est de passer par-dessus une offense.
- (Pr 21.28) ⭐ Qui sait écouter saura toujours parler.
- (Pr 22.1) Bonne renommée vaut mieux que grande richesse, faveur est meilleure qu’argent et or.
- (Pr 22.8) Qui sème l’injustice récolte la calamité.
- (Pr 24.3-4) Avec la sagesse on peut bâtir une maison, avec la raison on la rend solide, avec l’expérience on en remplit les chambres.
- (Pr 24.17 Ne te réjouis pas de la chute de ton ennemi, de peur que le Seigneur ne regarde, que ce soit mal à ses yeux, et qu’il ne détourne de lui sa colère.
- (Pr 25.9) Dispute ta cause avec ton adversaire mais ne révèle pas les confidences d’un autre.
- (Pr 25.21) Si ton ennemi a faim, donne-lui à manger; s’il a soif, donne-lui à boire.
- (Pr 27.1) Ne te félicite pas du lendemain car tu ne sais pas ce qu’aujourd’hui enfantera.
- (Pr 27.10) Mieux vaut un voisin proche qu’un frère lointain.
- (Pr 27.17) Le fer se polit par le fer et l’homme par le contact de son prochain
- (Pr 28.6) Mieux vaut un pauvre qui se conduit honnêtement que l’homme à la conduite tortueuse, même s’il est riche.
- (Pr 28.11) Le riche est sage à ses propres yeux, le miséreux intelligent le démasquera.
- (Pr 28.18) Qui se conduit en toute simplicité sera sauvé, mais qui même deux façons d’agir achoppera dans l’une d’elles.
- (Pr 18.23) Qui reprend quelqu’un obtiendra finalement sa faveur, bien mieux que l’homme au langage enjôleur.
- (Pr 29.5) Qui flatte son prochain tend un filet sous ses pas.
- (Pr 29.11) Le sot donne libre cours à toutes ses passions, mais le sage, en les retenant, les apaise.
- (Pr 29.23) L’orgueil de l’homme l’humiliera, mais un esprit humble obtiendra l’honneur.
- (Qo 1.18) Car en beaucoup de sagesse, il y a beaucoup d’affliction; qui augmente le savoir augmente la douleur.
- (Qo 5.4) Mieux vaut pour toi ne pas faire de vœu que faire un vœu et ne pas l’accomplir.
- (Qo 5.9) Qui aime l’argent ne se rassasiera pas d’argent.
- (Qo 5.17) Il convient de manger et de boire, de goûter le bonheur dans tout le travail qui l’homme fait sous le soleil, pendant le nombre des jours de vie que Dieu lui donne, car telle est sa part.
- (Qo 7.20) Aucun homme n’est assez juste sur terre pour faire le bien sans pécher.
- (Qo 9.16,18) Mieux vaut la sagesse que la puissance, […] mais un seul maladroit annule beaucoup de bien.
- (Tb 4.15) Ce que tu n’aimes pas, ne le fais à personne.
- (Tb 4.18) Prends conseil de toute personne avisée et ne méprise pas un bon conseil.
- (Tb 12.10) Ceux qui font le péché et l’injustice sont ennemis d’eux-mêmes.
- (Sg 1.11) Un mot dit en secret ne reste pas sans conséquence et la bouche qui calomnie tue l’âme.
- (Sg 4.1) Mieux vaut ne pas avoir d’enfant et posséder la vertu qui laisse un souvenir riche d’immortalité, car elle est approuvée par Dieu et par les hommes.
- (Sg 6.17) Le commencement de la Sagesse, c’est le désir vrai d’être instruit par elle. Vouloir être instruit, c’est l’aimer. L’aimer, c’est garder ses lois. Observer ses lois, c’est être assuré de l’incorruptibilité. L’incorruptibilité rend proche de Dieu.
- (Sg 6.21) Rendez hommage à la Sagesse et vous règnerez pour toujours.
- (Sg 10.8) Ceux qui ont dédaigné la Sagesse non seulement sont devenus incapables de connaître le bien, mais encore ont laissé à la postérité un souvenir de leur folie, pour que, dans leurs fautes mêmes, ils ne puissent rester cachés.
- (Sg 17.12-13) Car la peur n’est rien d’autre que l’abandon des secours de la raison. Moins on espère intérieurement de cette aide, plus on ressent l’ignorance de ce qui provoque le tourment.
- (Si 3.9) En actes et en paroles, honore ton père, afin que sa bénédiction vienne sur toi; car la bénédiction d’un père affermit la maison de ses enfants, mais la malédiction d’une mère en arrache les fondations.
- (Si 3.27) Une oreille attentive, voilà ce que désire le sage.
- (Si 4.21) N’aie pas honte de toi-même, car il y a une honte qui conduit au péché. Ne t’interdis pas de parler quand il le faut.
- (Si 5.4) Ne dis pas: “J’ai péché et rien ne m’est arrivé!” En effet longue est la patience du Seigneur.
- (Si 5.11) Sois prompt à écouter, mais lent à donner ta réponse.
- (Si 5.13) Gloire et déshonneur sont dans la conversation et la langue de l’homme peut devenir sa ruine.
- (Si 6.14-16) Un ami fidèle est un abri sûr, qui l’a trouvé a trouvé un trésor. Un ami fidèle n’a pas de prix, c’est un bien inestimable. Un ami fidèle est un élixir de vie.
- (Si 6.20-21) Que la sagesse est donc rude aux ignorants, il ne persévéra pas, l’homme sans intelligence. Comme une pierre, elle est un poids qui teste sa force, il ne tardera pas à la rejeter.
- (Si 6.32-34) Si tu le veux, mon fils, tu seras instruit, et si tu appliques ton âme, tu deviendras habile. Si tu aimes écouter, tu apprendras, si tu prêtes l’oreille, tu deviendras sage. Tiens-toi dans l’assemblée des vieillards, attache-toi à leur sagesse.
- (Si 6.35-36) Veille à ne laisser échapper aucun sage proverbe. Si tu vois un homme intelligent, cours à lui dès le matin, que ton pied use les marches de sa porte.
- (Si 6.13) Garde-toi du mensonge en toute circonstance: y persister ne conduit à rien de bon.
- (Si 7.27-28) De tout ton cœur glorifie ton père, et n’oublie pas les souffrances de ta mère. Souviens-toi que tu leur dois la naissance, comment leur rendras-tu ce qu’ils ont fait pour toi?
- (Si 8.1) Ne te dispute pas avec un homme puissant, de peur de tomber dans ses mains.
- (Si 8.12) Ne prête pas d’argent à un homme plus puissant que toi, et si tu prêtes, considère ton argent comme perdu.
- (Si 8.14) N’aie pas de procès avec un juge, car on jugera en sa faveur à cause de sa position.
- (Si 9.8) Détourne ton regard d’une jolie femme, n’attache pas tes regards sur la beauté qui ne t’appartient pas.
- (Si 9.10) Ne délaisse pas un vieil ami, car un ami de fraîche date ne le vaut pas.
- (Si 10.3) ⭐ Un roi ignorant est la ruine de son peuple, une cité est fondée sur l’intelligence de ses princes.
- (Si 11.7-9) Ne blâme pas avant de t’être informé; réfléchis d’abord et fais des reproches ensuite. Ne réponds pas avant d’avoir écouté, n’interviens pas au milieu d’un discours. Ne te querelle pas pour une affaire qui ne te concerne pas, ne te mêle pas d’une dispute de coquins.
- (Si 14.3-4) À l’homme chiche ne sied pas la richesse, pour l’homme envieux à quoi bon de grands biens? Celui qui amasse en se privant lui-même amasse pour autrui; avec ses biens d’autres vivront dans le luxe.
- (Si 19.7-9) Ne répète jamais ce que l’on dit, et tu n’y perdras jamais rien. Ne raconte rien, ni d’un ami, ni d’un ennemi; à moins que le silence ne te rende complice, ne révèle rien: car il pourrait t’entendre et se méfier de toi, et le moment venu il te montrerait sa haine.
- (Si 19.17) Interroge ton prochain avant de le menacer.
- (Si 20.20) ⭐ De la bouche du sot on n’accepte pas le proverbe, car il ne le dit jamais au bon moment.
- (Si 21.8) Celui qui bâtit sa maison avec l’argent d’autrui, c’est comme s’il ramassait les pierres pour son propre tombeau.
- (Si 22.1-2) Le paresseux est comparable à une pierre crottée, tout le monde le conspue pour son infamie. Le paresseux est comparable à une boule d’excréments: quiconque l’a ramassée secoue sa main.
- (Si 22.11) Pleure moins amèrement sur un mort [que sur un sot], car [le mort] a trouvé le repos tandis que la vie du sot est pire que la mort.
- (Si 22.22) Outrage et arrogance, un secret trahi, un coup déloyal, voilà qui fera fuir n’importe quel ami.
- (Si 27.9) Les oiseaux de même espèce vont nicher ensemble, ainsi la vérité revient vers ceux qui la pratiquent.
- (Si 27.21) On peut bander une blessure, après des injures se réconcilier; mais aucun espoir pour qui a dévoilé des secrets.
- (Si 27.27) Le mal qu’un homme fait se retourne contre lui, sans même qu’il sache d’où cela lui arrive.
- (Si 32.1-2) Si l’on t’a choisi pour présider, ne va pas prendre de grands airs, avec les autres comporte-toi comme l’un d’eux. Occupe-toi d’eux, et après seulement va t’asseoir. Ayant rempli tous les devoirs, prends ta place, pour pouvoir jouir de leur satisfaction et te voir couronné pour ton parfait comportement.
- (Si 32.3) Parle, vieillard, car cela te revient, dis exactement ce que tu sais: mais n’empêche pas la musique.
- (Si 32.9) En compagnie de grands, ne cherche pas à t’imposer.
- (Si 34.10) ⭐ Qui n’a pas été mis à l’épreuve sait peu de choses, mais celui qui a voyagé est plein de ressources.
- (Si 37.16) Le début de toute entreprise, c’est la discussion, avant toute action il y a la réflexion.
- (Si 41.15) ⭐ Mieux vaut l’homme qui dissimule sa folie que l’homme qui dissimule sa sagesse.
- (Si 51.28) [Acquérir la sagesse réclame des sacrifices, mais le profit qu’on en tire dépasse tout ce qu’on pouvait espérer.
- (Mt 12.25) “Tout royaume divisé contre lui-même court à la ruine; aucune ville, aucune famille, divisée contre elle-même, ne se maintiendra.
- (Mt 15.14) Si un aveugle guide un aveugle, tous les deux tomberont dans un trou.
- (Lc 6.27) Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient.
- (Lc 6.31) ⭐ Comme vous voulez que les hommes agissent envers vous, agissez de même envers eux. (La règle d’or)
- (Lc 6.35) Faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour.
- (Lc 14.10) Quand tu es invité, va te mettre à la dernière place, afin qu’à son arrivée celui qui t’a invité te dise: “Mon ami, avance plus haut.” Alors ce sera pour toi un honneur devant tous ceux qui seront à table avec toi.
- (Lc 16.10) Celui qui est digne de confiance pour une toute petite affaire est digne de confiance aussi pour une grande; et celui qui est trompeur pour une toute petite affaire est trompeur aussi pour une grande.